Sergio Gruz

Pianist Composer Arranger

Sergio Gruz Trio Album Indios

Frank Bergerot, Jazzmagazine (France), Mars 2018, Révélation!

Nouveauté. "Ouverture latine massive d'un tutti piano-basse-batterie qui sert de thème, prolongé par main gauche et contrebasse en accompagnement de droite en position de soliste, solo de basse puissant puis retour du piano avec quelque chose de monkien dans la minéralité du jeu qui se délie progressivement à droite, mais que développent les basses piano nous ramenant pour finir au long ostinato initial. Ça démarre fort avec l'efficacité d'un The Bad Plus, la frime en moins. Le trio de Minneapolis reste une référence possible dans la ballade qui suit, exposée à la contrebasse, puis improvisé à la droite du clavier selon un cheminement qui tient en haleine et avec une belle circulation entre les deux mains, la basse et la batterie. On aime ces arrière-plans aussi précisément détaillées et diversifiés qu'ils sont fournis, la fermeté des doigts et des idées, l'évitement de tout exotisme sur les rythmes latins, de tout asservissement dans l'influence monkienne qui revient sur Strollin (ce n'est pas le thème d'Horace Silver), on lâche un peu prise sur Esha qui, après un élégant début, risque de s'enliser dans des effets de mode auparavant contournés, et ce paradoxalement une ballade qui nous réveille par la profondeur de son propos. Sergio Gruz, qui n'est pas un inconnu dans nos pages, même si j'y avais mal orthographié son nom lors d'une précédente chronique, commence à avoir un visage bien identifié parmi la foule grandissante des pianistes de talent se pressant à la porte de nos chroniques." Frank Bergerot.

Sergio Gruz Trio Album Indios

Dave Jones, Jazz Journal Magazine (UK), November 2017

"This is another high-quality piano-orientated release from the Fresh Sound New Talent stable, which arrives refreshingly hype-free, unlike many other contemporary jazz releases. All of the music is composed by the leader, and the cover artwork (by Marcos Carrasquer) and interior text is related to the musical content and the theme, "Indios" (Indians), and refers to the conquest of America by the Spanish. So that's the context, but what about the music? It's quite a muscular-sounding and time-clever piano trio on the opener, sounding like a number of other contemporary jazz piano trios, but this is a little misleading in this case as much of the remainder of the album is by turns delicate, reflective, melodic and attractively rhythmic in a quirky, Monkish kind of way. The title track leads the way in delicate, lyrical terms, fronted by Weht's bass, and the album really seems to gain momentum from this point through to the later tracks. As you might expect there's a strong Latin flavour, but it's not worn on the sleeve, and in places, particularly in the middle of the album, Gruz sounds quite Evans-like in terms of right-hand lines and Mehldau-like in terms of composition and playing (Esha sounds as though it could almost have been penned and played by Mehldau). I'm not saying that those two pianists sound similar, but rather that the influence of both can be heard here at times in Gruz's playing. Overall however, Gruz seems to have something of his own going on, his rhythm pairing follow him closely. Between them they have made an album that grew on me with each successive listen."

Sergio Gruz Trio Album Carrousel

Vincent Cotro, Jazz Magazine

Pianiste argentin installé depuis une quinzaine d'années à Paris, Sergio s'est fait entendre comme sideman et compositeur aux côtés des saxophonistes Damien Prud'homme et Sylvain del Campo. Il signe ici le répertoire de ce Carrousel extrait et mis en regard d'un fragment des Repeticiones d'Octavio Paz. Qu'il faille l'entendre comme extrapolation, miroir ou commentaire de la poésie, la musique en reflète une intériorité labyrinthique. On est frappé par une main gauche très présente voire prédominante, alors que la droite est parfois nette et articulée, parfois plus ornementale. Cette utilisation du clavier et cette sensibilité contrapuntique évoquent irrésistiblement Brad Mehldau (37, Funambule et surtout Lunes 28). La contrebasse de Juan Sebastian Jiminez, alors libre de ses mouvements peut s'affirmer mélodiquement ou s'intégrer pleinement aux compositions (Mon imaginaire est très riche ces temps-ci) Avec une belle présence, Antoine Banville trouve sa juste place sans s'éclipser mais sans jamais faire courir à l'ensemble le risque du trop plein. On apprécie la façon dont it tient les reines aux cymbales et absorbe les nombreux déphasages mélodiques dans Lunes 28. Avec de nombreuses métriques impaires et la touche d'originalité apportée par des fins souvent inattendues, c'est pour nous l'heureuse découverte d'un univers généreux.

Laurent Paranthoen, Batteur Magazine

Argentin de naissance mais français d'adoption, le pianiste Sergio Gruz sort ce mois-ci ce nouvel opus "Carrousel" dans sa configuration favorite: le trio. Il s'entoure pour la seconde fois du solide Sebastien Jiminez à la contrebasse et du batteur Antoine Banville toujours aussi précis et créatif. Amoureux des métriques impaires et des tourneries alambiquées, les trois compères évoluent dans l'univers musical du leader tels des funambules de haut col sans cesse sur le fil du rasoir mais maîtrisant toujours impeccablement leur sujet. Le pianiste impose également un profond sens mélodique doublé d'un réel talent d'arrangeur, ciselant ses pièces de manière audacieuse mais sans jamais tomber dans la complaisance. Un artiste talentueux et de surcroît attachant, à découvrir d'urgence!

Sergio Gruz Trio Album Ensemble

JazzMan

"... un trio jazz, dans une lignée new bop, ouvert aux influences du folklore et de la chanson latino-américains, un répertoire fort coloré, contrasté et bien construit. Doté d'un sens mélodique manifeste, le jeu du pianiste pourrait faire penser à McCoy Tyner. La bonne complicité de l'ensemble permet d'alterner l'orthodoxie de cette formule orchestrale et un traitement plus ouvert de l'espace conferé à chaque instrument ..."

Serge Baudot, Jazz Hot

"On pourrait dire qu'on a affaire à un trio de jazz de chambre... Gruz est un pianiste expressif qui possède un sens indubitable de la mélodie et de l'harmonie, une grande vélocité de la main droite, un peu à la façon de Michel Petrucciani, une main gauche qui ponctue parfois par des accords ou par des contrepoints ... J'ai dit jazz de chambre car il s'agit d'un trio à trois voix qui s'insèrent les unes dans les autres pour produire une œuvre globale. Une musique du plaisir ..."